21/12/2011

L’auteur d’"Omm Hawwa", Ali Douagi n’est pas du goût de Moncef Ben salem, le mathématicien des années 80


Moncef Ben Salem n’aime pas Ali Douagi, et c’est son droit. Mais que Ben Salem Moncef, dirigeant d’un parti politique qui fait actuellement beaucoup d’efforts pour montrer patte blanche, se lâche ainsi sur Douagi et ses compagnons de « Taht Essour », qu’il traite de tous les noms sur Nawaat.org, voilà qui peut inquiéter. Ecoutons-le : “Qui est ce Ali Douagi ? Il fait partie du groupe de Taht Essour, qui se saoulent, égorgent des chats pour les manger et ramassent les mégots en disant “le malheur des uns fait le bonheur des autres”. Ils donnaient des noms aux petits et aux grands mégots.”
Le Tunisien moyen ne verra pas là de quoi fouetter un chat. Et le fait que Ben Salem ne goûte ni le second degré, ni la satire et la caricature dans lesquels Douagi excellait, cela ne lui fera pas non plus perdre le sommeil. Par contre, savoir si Ben Salem exprime la position de son parti lorsqu’il voue aux gémonies – avec Douagi – le poète Abou el Kacem Chebbi et l’écrivain Tahar Haddad, ça lui importe. Car à l’heure où ce parti ne jure que par le respect de la liberté d’expression et de création, du droit des femmes et de la volonté du peuple, ça fait un peu désordre, et on ne sait plus à quel saint se vouer. Lire la suite


Mohamed JAOUA, Mathématicien, Professeur des Universités (Leaders)


Pour ceux qui ne connaisent pas Ali Douaggi :  (على الدوعاجي):  il né le 4 janvier 1909 à Tunis et décédé le 27 mai 1949 à Tunis, est un nouvelliste et homme de théâtre d'expression arabe. Il est aussi surnommé le « Marginal tunisien ».

Connu pour ses satires, il est l'une des figures emblématiques de la bohème et du spleen des intellectuels du groupe Taht Essour.
Douagi a été publié dans plusieurs mensuels et hebdomadaires des années 1930 et 1940. Ses écrits sont caractérisés par un réalisme souvent caricatural qui rend compte des mœurs et travers de la société tunisienne de son époque. Plusieurs de ses nouvelles, parues entre 1935 et 1959, ont été réunies dans le recueil Sahirtou Minhou Al Layali (Autant il m'a éveillé des nuits) : les plus connues sont Kanz Al FoukaraeRaîi Al Nojoum et Omm Hawwa, cette dernière étant préfacée en 1959 par Taha Hussein. Qui dit mieux ...

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